Palerme

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Le chef-lieu de la Sicile recèle de véritables trésors architecturaux. Connue pour ses crimes mafieux (règlements de comptes entre clans, assassinats des juges Falcone et Borsellino entre autres), ses tremblements de terre, sa spéculation immobilière, et sa misère, Palerme a entamé depuis quelques années sa modernisation et multiplié ses attraits touristiques. 

Mardi 6 août 2017. Cette fois, nous arrivons à la fin du voyage. Nous quittons Cefalù pour Palerme. Le vol de retour pour Lyon est en fin d'après-midi, ce qui nous laisse la journée pour découvrir la capitale de la Sicile. C'était sans compter sur la circulation de la route côtière... Nous arrivons à Palerme en fin de matinée. Nous trouvons facilement à nous garer dans une zone gratuite en bord de mer. Et puis nous entrons dans la ville sans savoir vraiment où nous allons, et nous atterrissons sur le port.

Nous continuons notre périple au hasard et nous arrivons au centre ville. Tout d'abord, nous découvrons la Piazza Pretoria, connue également sous le nom de Piazza Vergogna (Place de la honte), sans doute à cause des statues qui se montrent dans leur plus simple appareil. En effet, autour de la fontaine centrale, se dressent seize statues nues de nymphes, d'humains, de sirènes et de satyres.

Nos pas nous mènent sur la Piazza centrale Bellini, où nous déjeunons à l'ombre de l'église San Cataldo, édifice qui représente un exemple type de l'architecture arabo-normande qui a fleuri en Sicile sous la domination normande.

Je ne sais pas si c'est en raison de l'heure, de la chaleur, mais les lieux ne sont pas surpeuplés de touristes. Nous sommes fréquemment interpellés par des conducteurs de charrettes à cheval pour une ballade dans la ville, mais nous préférons déambuler au fil de nos envies et du hasard. Nous arrivons sur la Piazza dei "Quattro Canti", où convergent les deux artères principales de Palerme, le Corso Vittorio Emanuele et la rue Maqueda. Sur la place quatre palais du XVIIIe siècle aux façades concaves richement ornées de trois ordres se font face : dorique, ionique et corinthien. A leurs pieds on trouve des fontaines figurant les quatre saisons, des reliefs en honneur du roi Philippe III, roi d'Espagne au XVIIe siècle, et quatre saintes de Palerme, chacune patronne de chaque quartier.

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Nous arrivons Piazza del Duomo, qui est remarquable. La cathédrale est une splendeur. C'est sans aucun doute pour moi le plus beau bâtiment qu'il m'ait été donné de voir au monde. L'édifice est majestueux bien qu'il ait subi plusieurs changements au fil des siècles. C'était une ancienne basilique transformée en mosquée par les Arabes et en église chrétienne par les Normands. Les toits se visitent, et le panorama sur Palerme est alors grandiose.

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Nous allons jusqu'à la Porta Nuova, en forme d'arc de triomphe. Sur le chemin, un hommage à l'entrée d'une caserne de carabiniers au général Carlo Alberto Dalla Chiesa, préfet de Palerme, assassiné par la mafia le 3 septembre 1982, nous rappelle que l'organisation criminelle n'est pas qu'un film de Coppola. La lutte de Dalla Chiesa contre la mafia et sa mort à Palerme ont fait l'objet d'un film en 1983, Cent jours à Palerme (Cento Giorni a Palermo) de Giuseppe Ferrara, avec Lino Ventura dans le rôle du général Dalla Chiesa

Mais le temps passe et nous devons rendre la voiture à l'aéroport de Punta Raisi en fin d'aprés-midi. Nous retournons contraints et forcés au parking, nous n'avons vu qu'une petite partie de la ville. Nous prenons la route de Punta Raisi, sous le charme de cette île magnifique.

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