
Spello
Spello
Spello est une commune italienne d'environ 8 700 habitants, située au pied du Mont Subasio, dans la province de Pérouse (Perrugia) en Ombrie.

Samedi 31 juillet - En route pour Spello, à une trentaine de kilomètres de Perugia. Spello est réputée pour son emplacement et la beauté de son petit bourg. Sa réputation n'est pas usurpée : c'est un vieux village fortifié avec vue sur la plaine d'Ombrie, dont la particularité est qu'il est magistralement fleuri. C'est sans conteste un des plus beaux villages d'Italie et forcément une destination touristique incontournable.
A savoir :
✏ Il est très facile de se garer sur un petit parking gratuit (avec borne de recharge pour les véhicules électriques) juste avant de rentrer dans le village par la porta Montanara (partie supérieure). Nous entrons directement dans les jardins de Vallegloria avec jeux pour enfants, tables et bancs pour pique-niquer et une fontaine d'eau potable.
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Forcément en plein été il y a moins de fleurs, mais chaque mois de juin, à l'occasion de "l'infiorata", les rues et les places de Spello sont couvertes de fleurs et de végétaux.
Il y a pas mal de visiteurs mais la balade reste agréable. L'intérêt majeur est de déambuler dans les ruelles au fil de son inspiration. Spello compte au moins 20 églises. Nous visitons la première que nous trouvons sur notre chemin, l'église San Lorenzo Martire, construite au XIIe siècle et modifiée au XVIe, située sur la Piazza Umberto I. L'extérieur côté rue est très banal, mais l'intérieur vaut le détour, même si le baroque n'est pas vraiment ce que l'on préfère. Nous avons pu découvrir l'arrière de l'église par hasard, en choisissant un restaurant via Giulia avec une grande cour intérieure dont la vue donnait sur le bâtiment.
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Comme toujours en Italie, on prend son temps et on déguste, même les choses les plus simples. Un caffe latte plus tard, nous reprenons notre balade dans Spello. Nous faisons une halte sur la Piazza della Repubblica avec le palazzo communale et ses arches gothiques qui abrite maintenant le musée archéologique, et sa fontaine du XVIe siècle. Le Palazzo Urbani, daté de 1605, avec sa galerie en bois couverte du début XVIIe siècle est à voir également. Après être passé dans les mains de divers propriétaires, la commune l'a finalement racheté en 1972, puis restauré, et il contient maintenant les bureaux municipaux qui ont été déplacés depuis le vieux palais communal.
Puis nous nous laissons guider par le hasard et le fleurissement des ruelles. Je ne sais pas où sont passés les touristes, hors de la rue principale il n'y a en plus. Nous rencontrons quelques anciens accablés par la chaleur, assis sur une chaise devant leur maison, qui n'hésitent pas à échanger quelques mots avec nous.

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La traversée du vieux bourg peut être assez rapide si on la fait sur le mode touriste asiatique (c'est à dire en courant 😯), nous y avons passé quelques heures vraiment plaisantes. La collégiale Santa Maria Maggiore, dont la façade a été refaite au XVIIe siècle, n'indique pas à vue d'oeil le caractère baroque de l'intérieur. L'édifice est fermé lorsque nous y passons. L'église est importante du point de vue artistique pour les nombreux tableaux qu'elle contient, notamment du peintre Pinturicchio (1454-1513). Nous descendons jusqu'à la porte consulaire avec sa tour carrée médiévale, qui était l'entrée principale de la ville à l'époque romaine. Trois statues romaines républicaines en marbre ornent la porte. C'est par cette porte principale que nous entrons dans le Terziere del Borgo.
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Nous sommes seuls dans les ruelles qui nous ramènent à la partie supérieure du village. Nous tombons sur l'oratorio di San Biagio dont on retrouve brièvement la trace dans des documents datés du XVe siècle en tant que siège d'une confraternité qui administrait un hôpital. Ce bâtiment dont la façade est construite de pierres roses et blanches a été restauré en 1979.
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Les deux ouvertures de chaque côté du portail central sont très certainement appelées à l'époque "le porte del morto" (les portes du mort). L'intérieur de l'église est petit mais contient des fresques du XVe et XVIe siècle.
Puis nous remontons à la "rocca", par où nous sommes arrivés le matin. La forteresse médiévale, dont il reste une énorme tour carrée, est devenue le couvent des Capucins, qui comprend la chiesa San Severino. Selon les chroniques de la famille Olorini (que l'on estime datées du XVIIe), cette forteresse a certainement été bâtie par le cardinal Gil Albornoz sur le site d'une ancienne citadelle romaine.
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Les Capucins qui s'étaient installés en 1554 à Sant' Onofrio, à deux kilomètres de là, ont rejoint Spello en 1622 et ont construit le couvent adjacent. Puis la communauté des Capucins a été dissoute en 1866 et l'église n'a plus été entretenue, jusqu'au retour des frères en 1897. La chiesa dei Cappuccini a été restaurée entre 1989 et 1993.

De la "rocca", la vue sur la vallée et sur Assisi est magnifique. Nous faisons une halte à l'aqueduc romain avant de terminer la journée à Assise.
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Il est facile de trouver le chemin qui mène à l'aqueduc à partir de la porta Montanara (c'est bien indiqué). L'aqueduc romain apportait l'eau des collines sous Collepino à Spello jusqu'en 1944, date à laquelle les forces alliées l'ont coupé. Aujourd'hui, l'aqueduc est pratiquement intact tout du long, même s'il mériterait d'être plus correctement entretenu.
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